La vérité sur les événements à Albertville

Septembre 1961

Texte rédigé à l'époque des faits par Jean Schraûwen, employé au C.F.L. et correspondant local de l'agence Belga

© famille Schraûwen

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Depuis la proclamation de l'indépendance congolaise, Albertville, chef-lieu de district et quatrième ville du Katanga, avait vécu quelques chaudes alertes.

Grâce à la vigilance de sa population, elle n'eut pas à souffrir en juillet 1960 de la révolte de la Force Publique. En août de la même année, des troubles provoqués par les Jeunesses Balubakat, endoctrinées par Lumumba, avaient heureusement pu être réprimés par la Police Katangaise avant qu'ils ne s'étendent.

Menacée par l'armée du sinistre Patrice, isolée à certains moments du reste du Katanga, elle n'avait cependant jamais perdu son aspect caractéristique, étendue en bordure du Lac Tanganyika et s'étageant sur les collines alentours.

Si ces événements successifs avaient fait fuir une bonne partie de sa population européenne, si la rupture des relations ferroviaires avec Kabalo, savamment maintenue par les autorités onusiennes, lui interdisait tout contact direct avec l'extérieur au-delà de Nyunzu, si de ce fait certains articles de consommation courante se faisait rares et chers, acheminés le plus souvent par avion, Albertville n'avait eu qu'à se louer de son appartenance à la jeune nation katangaise. Une nouvelle route, en béton et asphalte, la joignait, dans un cadre magnifique en bordure du lac, à son nouvel aérodrome distant d'une quinzaine de kilomètres.

Sauf en ce qui concerne la Compagnie de chemin de fer du C.F.L. réduite à une partielle inactivité, les affaires prospéraient. Fabricants, grossistes et détaillants voyaient s'accroître leurs chiffres d'affaires, en même temps que le pouvoir d'achat de la population autochtone. Les usines textiles de la FILTISAF et de ses filiales ne pouvaient satisfaire la demande. Les relations qui n'avaient jamais été interrompues par eau avec Usumbura au nord, avec Kigoma à l'est et avec Baudouinville au Sud, furent dès février 1961 rétablies avec Élisabethville par une voie détournée empruntant successivement le lac Tanganyika jusque Mpulungu (port rhodésien d'Abercorn), la route d'Abercorn à Ndola et le rail de Ndola à Élisabethville.

Comme d'autre part, dans le domaine humain, les relations entre noirs et blancs n'avaient jamais été meilleures, de nombreux européens revinrent s'installer à Albertville. Mai et juin 1961 virent arriver nombre de femmes et d'enfants.

Cependant l'ONU avait choisi Albertville comme base opérationnelle et, lorsque, après avoir hébergé successivement des garnisons maliennes, irlandaises, nigériennes et malaises, Albertville reçut les premiers contingents indiens de gurkhas et de sikhs, un important charroi militaire, des blindés et du matériel, arrivent de Dar Es Salam, y furent entreposés.

Les Indiens occupèrent un bâtiment de l'école "Regina Pacis" transformé en hôpital, un entrepôt ainsi que le rez-de-chaussée de la Direction C.F.L., les quartiers "Mission", "Kindu" et "Kakomba", l'ancienne plaine d'aviation (accessible uniquement aux petits appareils) et campèrent aux abords du nouvel aérodrome et sur les terrains de football du stade Baudouin dont ils firent un parc à matériel.

Le 28 août 1961, à 4 heures 45 du matin, des troupes indiennes, après avoir fracturé clôtures et portes de communication des immeubles avoisinant, investirent l'Hôtel du Lac où logeaient la plupart des officiers et techniciens militaires européens de la gendarmerie katangaise. Ils s'emparèrent du "zamu" (veilleur de nuit) qu'ils enfermèrent dans une chambre inoccupée et se rendirent aux appartements de monsieur C*** propriétaire de l'hôtel auquel ils demandèrent de leur indiquer la chambre du Major J*** commandant de la place. L'hôtelier ne pouvant les renseigner, n'assurant pas lui-même les services de la réception, ils se firent ouvrir toutes les chambres et purent ainsi procéder sans coup férir à l'arrestation de tous les officiers, décapitant en quelques heures la Gendarmerie Katangaise.

Les quelques jours qui suivirent virent s'organiser en ville de véritables chasses à l'homme, les onusiens recherchant jusque dans les ambulances, tous ceux qui auraient pu échapper à leur coup de filet, sollicitant et obtenant parfois l'aide de soldats katangais dont l'effectif était formé en partie de nouvelles recrues.

Lorsque parvient la nouvelle de la brutale agression perpétrée par l'ONU à Élisabethville dans la nuit du 12 au 13 septembre, suivie de la résistance héroïque de la Gendarmerie Katangaise, Albertville n'échappa pas à la tension qui se manifesta dans tout le territoire katangais.

Les gurkhas onusiens renforcèrent leurs positions notamment aux abords du bâtiment C.F.L. où ils érigèrent des abris à l'aide de sacs de sable, tandis qu'à 50 mètres de là, des sentinelles katangaises gardaient la poste. Au nouvel aérodrome, de petits contingents onusiens et katangais se regardaient également en chiens de faïence. Les gurkhas établirent des barrages sur la route d'accès à l'aérodrome, arrêtant et interrogeant tous les automobilistes, ne se gênant pas pour annoncer éloquemment aux européens qu'ils auraient bientôt à faire leurs valises.

Un petit incident marque à ce sujet la mentalité et l'intention provocatrice de contingents onusiens. Deux officiers onusiens (in indien et un européen) se rendirent à l'Institut "Regina Pacis", principal établissement d'Albertville où se dispense l'enseignement primaire aux enfants katangais et européens, sous prétexte de demander aux religieuses des livres classiques français. Passant dans une des classes, ils avisèrent une carte murale du Katanga et proclamèrent avec joie : "Ça, fini…"

Cependant la résistance katangaise à Élisabethville, Jadotville et Kamina allant s'intensifiant, chacun se demandait à Albertville si les autorités locales ne commettaient pas une erreur de stratégie en laissant à la disposition de l'O.N.U. le grand aérodrome qui pourrait servir de voie d'accès aux renforts onusiens, voire aux détachements de l'Armée Nationale Congolaise de M. Gisenga.

D'aucuns, se disant bien informés, faisaient état d'instructions impératives de M. MUNONGO, ministre de l'Intérieur du Katanga et prescrivant à la Gendarmerie et à la Police "d'attaquer les garnisons onusiennes partout où elles se trouvaient". L'on ne voyait cependant pas la garnison katangaise, composée en majeure partie de jeunes recrues non aguerries et privées par surcroît de ses cadres, s'opposer aux soldats de carrière indiens de l'O.N.U. pourvus de blindés.

La tension semblait s'atténuer et, le samedi 16/9, on vit même Monsieur GERKOVITCH, administrateur de l'O.N.U.C. à Albertville, s'entretenir en ville avec Monsieur KALUME, Commissaire de District Assistant et avec le Capitaine ATAKAKOMBE, seul officier qui, en sa qualité de katangais, avait échappé aux arrestations de l'O.N.U. Il semblait donc que les deux partis désiraient rester sur leurs positions et maintenir le statu quo; rien ne laissait présager l'intensité du drame qui éclata le lendemain.

Il est permis à présent, et malgré les dénégations de l'O.N.U., de déterminer à la suite des renseignements obtenus et des témoignages recueillis, tous concordant, que la responsabilité en incombe exclusivement aux troupes de l'ONU.

Voici la succession des faits, au jour le jour. Leur bonne compréhension exige cependant au préalable une rapide description du terrain qui, longeant le lac, du sud au nord, se présente comme suit:

1)  le village de Kampolobondo, communément appelé "village des Pêcheurs", s'étendant sur plusieurs kilomètres en une longue série de maisons pittoresques resserrées entre le Lac et des falaises assez escarpées,

2)  les falaises, s'arrondissant, font place à une colline descendant jusqu'aux rives de la Kalemie, rivière presque tarie en saison sèche mais pouvant se transformer en torrent dévastateur pendant les pluies. Cette colline, appelée communément "Colline Etat", constitue un quartier européen dont de très nombreuses villas sont actuellement occupées par les fonctionnaires katangais. De haut en bas, elle abrite notamment l'Institut Regina Pacis, la Clinique "Reine Élisabeth", magnifique ensemble hospitalier surplombant le lac, et l'église des saints Albert et Victor.

3) Un large pont en ciment au-dessus de la Kalemie, donne accès au quartier commerçant, aggloméré le long de la longue avenue Storms, avec les installations portuaires et ferroviaires du C.F.L., la poste, les hôtels et les magasins.

Ce quartier commerçant est dominé par la "Colline C.F.L.", quartier résidentiel européen hébergeant principalement le personnel expatrié de cette société.

Entre les deux collines "État" et C.F.L.", un vallon, constitué par le lit de la Kalemie abrite à la fois le Camp Militaire de la Gendarmerie et le nouveau Camp de la Police.

Entre le lac et le quartier commerçant, un second camp de policiers.

À la suite du quartier commerçant et presque au niveau du Lac, les quartiers "Mission" et "Kindu" se succèdent, séparés l'église du "Christ-Roi", la mission et les installations sportives du Stade Baudouin.

Vers l'intérieur des terres, au-delà des collines C.F.L. et des quartiers "Mission" et "Kindu", s'étendent les nombreuses agglomérations de constructions indigènes abritant l'ensemble du Centre Extra Coutumier.

À 3 kilomètres au nord de la Kalemie, l'automobiliste, avant de franchir le long pont "route-rail" enjambant la Lukuga, aperçoit à droite l'ancienne plaine d'aviation et à gauche la colline constituant le quartier résidentiel excentrique de la "Kakomba".

La route traversant ensuite le tout nouveau quartier industriel embryonnaire, longe alors le lac pendant une dizaine de kilomètres, laisse sur sa gauche, à peu près à mi-chemin, les usines "FILTISAF" et l'important quartier résidentiel de cette société et, enjambant la Lubuye, parvient enfin au nouvel aérodrome, construit également en bordure du lac.

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Le dimanche 17 septembre vers 16 heures 30, Monsieur GERKOVITCH recherchait la secrétaire européenne de l'ONU. Celle-ci ainsi que ceux des membres civils de l'ONU qu'il parvenait à retrouver en ville furent conduits sans retard au quartier Kakomba où trois compagnies de soldats devaient veilleur à leur sécurité. Il y a là une troublante coïncidence qui semble bien établir l'existence d'un coup monté de toute pièce.

Vers 17 heures, trois jeeps katangaises conduites par le Capitaine ATAKAKOMBE, se rendant à l'aérodrome pour y assurer la relève normale et habituelle de la garde, furent arrêtées par un barrage de l'ONU, à 300 mètres de l'aérogare. Les casques bleus se refusèrent à laisser le passage aux Katangais. Tandis que le Capitaine ATAKAKOMBE qui venait précisément d'avoir un entretien avec le Colonel indien AZALI, parlementait en vain, un des soldats katangais, de guerre lasse, entreprit de déplacer à la main le barrage. Au moment où le Capitaine ATAKAKOMBE le calmait, les soldats onusiens, sans la moindre sommation, ouvrirent le feu. Les trois jeeps brûlèrent aussitôt mais les Katangais parvinrent à s'enfuir, emportant leur capitaine blessé d'une balle qui lui brisa l'omoplate.

Des automobilistes qui s'empressèrent évidemment de rebrousser chemin, furent les témoins oculaires de l'incident. L'équipement du capitaine fut d'ailleurs retrouvé par après et il fut acquis, contrairement aux dires de l'ONU que le chargeur de son revolver était toujours rempli.

À ce moment se trouvaient dans les installations de l'aérodrome, outre deux compagnies d'Indiens, un européen, M. V***, un employé civil katangais et la garde descendante katangaise composée de 5 ou 6 hommes. Les onusiens voulurent contraindre ce petit monde à rester sur place, malgré les coups de feu en provenance du barrage. Ils marquèrent cependant finalement leur accord à ce qu'ils s'en aillent, en longeant le lac… Ce petit groupe fut cependant, lors de ce départ, pris sous le feu d'autres unités onusiennes éloignées qui utilisèrent une mitrailleuse lourde et, comble de ridicule, un mortier, sans heureusement leur causer de dommage.

Il est à noter qu'à ce moment, aucun Katangais n'avait encore utilisé ses armes et que la nervosité onusienne n'avait encore provoqué aucune réaction.

Peu après, vers 18 heures, avenue Storms, donc à une quinzaine de kilomètres de l'aérodrome, une camionnette remplie de civils balubas, femmes et enfants, s'en revenait d'un match de football après avoir joyeusement et copieusement fêté la victoire. Elle effectua deux ou trois bizarres manœuvres de marche arrière pour trouver un débit de boisson. Il n'en fallut pas plus aux deux blindés onusiens qui s'étaient curieusement placés en face des installations C.F.L., pour ouvrir le feu de leur canon 38 mm et leur mitrailleuse lourde sur l'infortunée camionnette. Un de ses occupants fut tué sur place, plusieurs autres furent blessés dont certains très grièvement.

Le coup sourd du canon et les rafales de la mitrailleuse lourde, en plein centre urbain, ne furent évidemment pas silencieux. Les soldats katangais se croyant attaqués par l'ONU comme à Élisabethville sortirent du Camp militaire et prirent leurs positions au plus vite sur la Colline État et les autres collines environnant la ville. L'obscurité était entre-temps tombée et la population européenne s'était groupée de ci, de là, au hasard des endroits où elle se trouvait lors des premiers coups de feu. Pendant toute la soirée et toute la nuit, tirs d'armes automatiques, de mortiers, de canons, de mitrailleuses, balles traçantes se succédèrent pratiquement sans la moindre interruption, les coups se tirant à l'aveuglette par-dessus le quartier de la colline C.F.L. placé entre les deux belligérants.

Entre-temps, vers 21 heures, deux nouveaux blindés de l'ONU, venus de la plaine, ouvrirent le feu, depuis le pont de la Lubuye vers une colonne mobile katangaise signalée plus à l'ouest. Les obus atteignirent deux maisons d'habitation Filtisaf dont une fut gravement endommagée. Heureusement les habitants étaient absents, tous les européens de la Filtisaf s'étant réfugiés au Cercle. Le quartier étant vide de toute troupe, deux volontaires se présentèrent pour tenter de rétablir le courant électrique dont la distribution venait d'être coupée par ces coups au but. Ils ne purent arriver à leurs fins, les soldats de l'ONU tirant sur eux sans sommation, sans les atteindre heureusement.

À la suite d'une véritable débauche de munitions, le groupe mobile katangais qui était parvenu au pont-rail sur la Lukuga, se trouva vers 4 heures du matin, pratiquement à court de munitions au moment où deux blindés onusiens, venant de la Kakomba, rejoints par un des trois blindés qui se trouvaient au C.F.L. et suivis d'une cinquantaine de fantassins gurkhas se présentèrent. Le groupe mobile katangais dut battre en retraite et les onusiens procédèrent au nettoyage des abords du pont, tirant à l'aveugle sur le village de Kabwa, situé sur l'autre versant de la Lukuga.

Au matin du lundi 18 septembre, tout combat avait pratiquement cessé dans les quartiers nord de la localité. Le Camp des Policiers, bloqué en bordure du Lac, hissa le drapeau blanc ainsi que les installations voisines des garde-côtes katangais.

Deux magasins avaient été touchés par les obus et l'un d'entre eux avait été détruit de fond en comble.

Cependant, aux abords du C.F.L. et donc en plein quartier habité, les tirs s'étaient poursuivis toute la nuit. Les Katangais s'étaient fixés à la colline "État" et, pour défendre leur camp militaire ainsi que leur station radio située en arrière de la Clinique, installèrent un canon et une mitrailleuse lourde sur le versant nord de la colline, près de la morgue.

Ceci mettait évidemment la clinique remplie de malades en plein champ de bataille. Le docteur B***, médecin-chef de la Clinique, fit aussitôt évacuer les chambres du premier étage, trop exposées. Il était temps. Madame T*** accouchée de la veille, venait à peine d'être transportée au rez-de-chaussée, qu'un obus vint frapper de plein fouet la chambre qu'elle venait de quitter.

Au fil des heures, certains Katangais, dépourvus de ravitaillement et de boissons, se rapprochèrent de la clinique et, malgré les injonctions du docteur B*** s'installèrent aux fenêtres du premier étage, arguant du précédent commis par l'ONU à Éville. L'on assista alors à des scènes qui, en d'autres temps, eussent fait sourire. Entre deux coups de feu, et dans le vacarme incessant, les soldats katangais se rendaient auprès des malades, s'inquiétaient du bruit qu'ils faisaient et présentaient aux hospitalisés des bouchons d'ouate pour les oreilles…

Dans la matinée du lundi, les Katangais étaient parvenus à immobiliser un des blindés onusiens mais, faute de munitions trop abondamment gaspillées pendant la nuit, faute de ravitaillement  et surtout faute de coordination, commencèrent à battre en retraite de manière désordonnée, par petits groupes.

À ce moment les blindés onusiens faisaient leur jonction, aux abords du quartier Kindu, et s'avancèrent tout au long de l'avenue Storms vers la gare, suivis de 50 fantassins gurkhas, eux-mêmes suivis de leurs officiers criant et gesticulant pour inciter manifestement leurs hommes à faire preuve de courage et à ne pas s'enfuir, de nombreux témoins pouvant attester de la chose. Ils fouillèrent quelques maisons; certains civils sortis de chez eux, tout combat ayant cessé de ce côté de la ville, furent mis en joue.

Cependant entre la gare C.F.L. et la Colline État, s'échangeaient encore des coups de feu. Nourris et puissants du côté ONU, le fait de tireurs isolés irrédentistes du côté katangais.

Un obus tiré par les Indiens atteignit de plein fouet le clocher de l'église des saints Albert et Victor, détruisant la grande horloge qui avait été offerte, il y a quelques années, dans un beau geste de tolérance religieuse, par la communauté indienne d'Albertville, en mémoire du Mahatma Gandhi.

Comme une accalmie de produisait à la suite de ce coup, les 5 médecins disséminés en ville, et donc sans se concerter, se rendirent auprès du Commandant de la Batterie de l'ONU en face de la gare. Tous avaient un grief ou une demande à formuler. L'un venait réclamer la libération d'un infirmier accusé d'avoir écouté "Radio Katanga Libre"; un autre venait prostester contre le fait que son ambulance avait essuyé le feu des soldtas de l'ONU; à un autre enfin qui demandait de pouvoir secourir les blessés qui pourraient se trouver au clocher de l'église, il faut répondu que cela n'empêcherait pas les Indiens à la moindre alerte, de tirer, sans se soucier de la présence de médecins dans le champ de tir. Les médecins durent alors renoncer à leur projet. Il fut d'ailleurs établi, après les combats, qu'aucun coup de feu n'avait été tiré du clocher, aucune douille n'y ayant été retrouvée.

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