Bendera

Barrage hydroélectrique de la Kyimbi
Situation d'urgence s'il en est

 

Pylône endommagé Pylône affaissé Pylône en cours de réparation
Funiculaire hors d'état de fonctionnement Conduite forcée encombrée d'éboulis et de végétation Installations du barrage rouillées et vétustes

 


Kalemie régulièrement privée d'électricité

Depuis longtemps déjà, il n'y a plus qu'une seule turbine qui, sur les deux ayant jamais été installées à l'origine, fonctionne encore vaille que vaille grâce à la débrouillardise d'une poignée de techniciens congolais.

Le matériel, que ce soit les installations au niveau du barrage, de la conduite forcée, de la centrale ou de la ligne à haute tension, est vétuste. Il date de 1959, c'est-à-dire de la fin des travaux. Le funiculaire est lui aussi hors service depuis longtemps, ce qui dissuade le personnel d'entretien d'effectuer l'ascension à pied, et on le comprend ! La conduite forcée est rouillée et fuit à certains endroits. Les éboulements tout le long de celle-ci sont réguliers et les dégâts occasionnés laissés en l'état faute de moyens suffisants. La végétation a poussé et a envahi la plupart des installations.

Bendera souffre de son isolement géographique, loin de tout. L'unique voie d'accès pour l'acheminement de matériaux est la route. En 2010 des travaux de réhabilitation de cette route ont été entrepris. Kalemie, un jour peut-être, définitivement privée d'électricité en provenance de la centrale hydroélectrique de Bendera?

L’exploitation de l’or menace la centrale électrique de Bendera

 

La Société nationale d’électricité (SNEL) à Kalemie a tiré ce mercredi 10 octobre la sonnette d’alarme sur le danger que fait peser sur la centrale hydroélectrique de Bendera l’exploitation artisanale de l’or. En creusant en amont de la rivière Kyimbi qui alimente la centrale, la terre ainsi excavée est charriée vers le bassin de retenue des eaux ainsi que vers la turbine de la centrale elle-même.

«L’eau qui vient à la machine est vraiment chargée de terre, au point qu’elle est en train d’endommager la roue», a expliqué le directeur de district ad intérim de la SNEL, William Ngoie Lukumbi.

Il a, par ailleurs, appelé à l’arrêt immédiat de cette exploitation artisanale de l’or :
«La Snel a saisi les autorités compétentes, c’est-à-dire le commissaire de district et d’autres autorités qui, normalement, doivent intervenir pour empêcher les gens qui font ces travaux, parce que l’avenir de la centrale est en jeu. Si cette extraction de l’or continue, la roue [de la turbine] sera complètement endommagée. On ne sera plus en mesure d’assurer la fourniture de l’énergie électrique dans la ville de Kalemie et ses environs».

Cette centrale est l’unique qui alimente Kalemie en électricité. Si celle-ci venait à tomber en panne, comme en 2009, certains quartiers seraient toutefois encore partiellement approvisionnés grâce à des groupes électrogènes, tandis que d’autres seraient soumis au délestage et certains seraient même laissés carrément dans le noir, parfois pendant plusieurs mois. Radio Okapi 10 octobre 2012