Evénements de juillet 1960

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Mpulungu était tout petit, au pied d’une falaise qui entourait toute la partie sud du lac aussi loin que les yeux pouvaient observer! Sur la droite à un kilomètre de distance environ à l’est, on pouvait admirer une très belle chute d’eau. Il y avait un petit port où le seul bateau de passagers qu’avaient emprunté Alice et les garçons, pouvait accoster. Pas un seul commerce en vue! Pas d’hôtel. Non! Il y avait bien un bureau de l’administration rhodésienne où officiaient un chef de poste anglais relativement suffisant, style très anglais, et sa secrétaire qui devaient faire office de douanier et d’agent de l’immigration. Je dois à la vérité de dire, que malgré l’impression qu’on pouvait avoir de par son attitude qui faisait croire que nous n’étions pas spécialement les bienvenus, il nous a toutefois aimablement aidés, suivant ses compétences malgré tout limitées, et les difficultés de langage car il ne parlait pas le swahili !

Mais nous n’étions pas venus à Mpulungu pour faire du tourisme mais bien pour pouvoir pêcher. Il m’a fallu trouver, avant tout, un logement. Le chef de poste mit à notre disposition une sorte de refuge pas loin du lac, sans eau ni électricité, mais comme nous possédions l’expérience des planteurs et de la brousse, nous nous en satisfîmes. Je savais, bien entendu, qu’il me faudrait obtenir un permis de pêche industrielle ici aussi, dont les bureaux se trouvaient à Abercorn. J’eus à remplir un formulaire administratif de deux pages, rédigé en anglais. Là, fut la difficulté, car mon anglais ne dépassait pas le « petit nègre », expression consacrée de l’époque, mais non péjorative. Je me mis à l’ouvrage aidé de mon dictionnaire Français - Anglais qui ne me quittait jamais!

Nom:… Prénoms:… Date de naissance:… Résidence:… etc.; pour arriver à la question: Profession! Il fallait, bien entendu, que celle-ci puisse concorder avec l’objet de la demande. Pour trouver la traduction de « pêcheur », j’ai consultai mon dico, qui était d’un très petit format et, par distraction, je ne fis pas la différence entre « pêcheur » (fisherman), et « pécheur » (sinner)! Vous avez compris, c’est « sinner » que je choisis pour ma profession! Je suis certain que tous les membres l’administration de la Rodhésie du Nord durent éclater de rire! Personne, au grand jamais, n’avouerait être un sinner; il fallut que ce soit un petit Belge qui le fît! Vous ne le croirez pas, grâce au sens de l’humour bien connu des Anglais, j’obtins mon permis!

Mais à partir de ce jour, c’est Alice qui me gratifia du gentil surnom de « sinner », le trouvant bien choisi! J’en connais d’autres qui, bien plus tard, découvrirent le rare plaisir de m’en octroyer divers autres. Ils se reconnaîtront!

La mise en route de la campagne de pêche ne fut guère facile. Il me fallait trouver deux douzaines d’hommes supplémentaires à ceux venus avec moi et les mettre rapidement au courant de ce qu’on attendait d’eux. Je n’était moi-même pas un expert en la matière! Vous pouvez donc vous imaginer les difficultés rencontrées d’autant plus que la majorité des locaux ne s’exprimait pas en Swahili.

On ne pêchait que la nuit, sauf les nuits de lune. Je ne vous décrirai pas les détails de notre première sortie, ni des suivantes, si ce n’est qu’un des néophytes est tombé à l’eau, mais il a été rapidement récupéré et, l’aube se montrant, nous sommes revenus au port avec une petite prise de seulement trois cents kilos, dont des ndakalas, ces petits poissons qui ressemblaient à des sardines. Nettoyés, passés dans de la farine, salés et poivrés puis grillés, ils faisaient un excellent plat.

Cela faisait presque deux mois que nous avions quitté Albertville où la situation semblait s’être calmée, si pas revenue à la normale. Mon beau-père, avec lequel nous étions toujours en contact, nous déconseilla de rentrer au bercail. Par contre, nous ne pouvions envisager, Alice et moi, de nous installer définitivement à Mpulungu, et cela pour plusieurs raisons: c’était d’abord un coin perdu, loin de tout, ensuite, rien ne nous garantissait l’avenir de la Rodhésie puis, pour prospérer, il nous aurait fallu construire des chambres froides, des saloirs et des séchoirs et engager des fonds importants, alors que notre confiance en l’avenir de l’Afrique s’amenuisait de jour en jour. Mais plus important encore, c’était l’avenir de nos fils qui était en jeu et bien qu’ils fussent encore bien jeunes, notre devoir était de leur assurer au plus vite une vie future prometteuse. Nous nous trouvions à une croisée de chemins! Sur les conseils d’un ami de longue date, un Père Blanc, d’origine canadienne, qui avait dirigé le séminaire de Tabora, nous avons choisi le Canada, qui nous semblait être le pays le plus engageant. Le Canada où j’avais d’ailleurs placé de l’argent. Ce pays était moderne et aux immenses possibilités, de plus, avantage supplémentaire, nos fils pouvaient y poursuivre des études en français et en anglais.

Nous n’avons plus hésité et il était inutile d’ailleurs d’attendre. J’ai proposé au papa d’Alice de m’amener ma voiture, une Chevrolet récente, et pour son retour, lui ramènerait la flottille à Albertville, d’autant que, plus décidé que jamais, il voulait y rester! Trois jours plus tard il était là. Il va sans dire qu’au moment de son départ, les au revoirs furent très émouvants.

Nous avions emporté sur le bateau plus d’une tonne de coffres, tableaux, bibelots de valeur, auxquels nous tenions, plus vêtements et autres. Un commerçant d’Abercorn avec lequel nous avions sympathisé, possédait un camion et devait, à point nommé, se rendre à Cape Town pour y chercher de la marchandise. Comme il y allait à vide, il se proposa de transporter gracieusement nos biens, ce qui fût particulièrement apprécié. Et nous quatre, dans le confort de notre Chevrolet, nous fîmes un très beau voyage à travers la Rhodésie et l’Afrique du Sud et, en cours de chemin, en profitâmes en touristes.

A Cape Town, avertis que l’obtention de visas pour le Canada pouvait prendre de 6 à 8 mois, le Consul qui nous reçut, nous assura qu’il n’y aurait aucun problème à ce que notre demande ne soit pas acceptée, nous louâmes un appartement pour y attendre nos visas et reprendre enfin une vie normale.

Je voudrais terminer ce récit, ce rapport plutôt, par deux petits paragraphes. Non que leurs sujets fussent directement liés à la débâcle, mais en petite partie qu’ils purent en être la raison.

1° - De nombreux colons du Congo se retrouvèrent à Cape Town en 1960, et nous eûmes la chance d’y retrouver des amis de Bukavu. Ils revenaient de Belgique où ils pensaient pouvoir se refaire. Mais au bout trois mois environ, déçus, ils revinrent en Afrique du Sud. Ils nous montrèrent une page d’annonces classées d’un journal bruxellois qu’ils avaient conservée, dont une offre d’emploi stipulait « Anciens coloniaux, s’abstenir »! A cette lecture, nous fûmes bien entendu renforcés dans notre décision, pour autant que nous pûmes hésiter un instant ou avoir un doute, ce qui ne fut pas le cas!

2° - Il y a quelque temps, un documentaire du Commandant Cousteau passait à la télévision américaine. Le commentaire du film qui montrait une scène où deux hippopotames se prélassaient dans l’eau d’une rivière par laquelle se déversait le Lac Tanganyika, assurait qu’ils se trouvaient à l’extrême pointe sud du Lac, soit près de Mpulungu! C’était un mensonge car, d’une part à cet endroit il n’y a pas de rivière par où le lac s’écoule, étant donné que l’eau n’a pas la possibilité de « grimper » la montagne qui la contourne, et que la seule rivière par où le Lac Tanganyika se déverse est la Lukuga, située comme tout le monde le sait, à Albertville! Par contre, il est vrai que plusieurs petites rivières se déversent dans le lac! Il n’y a jamais eu non plus d’hippopotames à cet endroit, car il n’y avait pas (il n’y en a toujours pas), de pâturages près du bord, et comme l’eau, ils ne pouvaient pas escalader la falaise! Or, les hippos mangent de l’herbe... et beaucoup!

J’ai pensé utile de relever le cas Cousteau, qui en fait, n’a pas beaucoup d’importance. Mais c’est surtout pour mentionner le cas de la majorité des journalistes et reporters qui, combinant leurs vacances avec leur travail, venaient au Congo passer deux semaines durant la saison sèche et écrire en même temps un article pour le journal ou le magazine pour lequel ils travaillaient. Au bout de ces 15 jours, malgré qu’ils ne maniaient aucune des langues africaines (lingala, swahili, etc.), ils avaient tout compris et tout appris! Ils se croyaient brillants mais, pour paraphraser Clémenceau, « rien de plus! ». Et moi, après 14 ans d’Afrique et parlant le swahili, je me sens diminué, car je me rends compte que je ne sais pas grand chose du Congo!

Leurs articles étaient faussés en raison de leur propre interprétation de ce qu’ils croyaient voir ou comprendre tandis que leurs lecteurs acceptaient leurs écrits pour argent comptant, mais sans le savoir, ils étaient trompés! Et parmi ces lecteurs, il y avait de nombreux hommes politiques, d’où ceux-ci tiraient leurs informations dont ils se faisaient une opinion, sans avoir jamais mis les pieds au Congo! C’est pourquoi, la Belgique n’a jamais compris le Congo! D’ailleurs le Roi Léopold II s’en plaignait déjà 80 ans auparavant!

Pour finir, je dois à la vérité de dire que je n’ai rencontré qu’un seul reporter qui a toujours été d’une correction exemplaire, dont les reportages et les articles furent toujours impeccables: c’est de feu Raymond Cartier qu’il s’agit. Il a notamment écrit un impeccable article sur Albertville! Le cas Cousteau n’est pas isolé. J’ai relevé de nombreux mensonges dans un documentaire sur le Congo de la National Geographic. Je leur ai écrit, avec copie à notre Ambassadeur à Washington, qui m’a répondu et félicité, et dont j’ai gardé la lettre. La National Geographic m’a répondu que n’étant pas allée sur place, elle ne pouvait que se retrancher derrière son reporter!
Gabriel Birkenwald, 16 juin 2006

Après-midi du 9 juillet

Monsieur Deplecker, capitaine d’armement à l’époque, nous apportait les dernières informations : les réfugiés de Kongolo venaient de démarrer de Kabalo après bien des déboires. Le départ du « KIVU » était fixé à 18.00 heures, il fallait s’attendre à pouvoir embarquer deux heures avant le départ prévu. Les deux chaudières étaient sous pression et affichaient 10 kg/cm2. Les dernières instructions permettaient de garder les chaudières en stand by. L’équipage était libre jusqu’au lendemain. Seuls restèrent à bord les hommes qui s’étaient embarqués avec leur famille. En début de soirée, Monsieur Gossens, se présenta dans sa tenue habituelle, chemise ouverte et capitula tombant presque à mi-mollets. Il demanda asile pour sa famille, dont sa belle-sœur. Rien ne s’opposait à cela, d’autant plus qu’il était repris sur la liste des convoyeurs.

Bousculés par cette journée, enfin installés, nous étions maintenant à l’heure de la détente. Mes deux plus jeunes frères découvraient un nouvel univers. Non éduqués comme nous l’avions été, moi-même et mon cadet, en milieu marin, je redoublais de vigilance à leur égard. Nous allions passer à table lorsque soudain, une panne d’éclairage nous plongea dans le noir. Ce genre d’incident était fréquent à bord des bateaux à quai. D’habitude personne ne s’en souciait, le courant se rétablissait rapidement comme par enchantement. Alors qu’aujourd’hui, nous avions été sur le qui-vive toute la journée, cette panne s’imposait comme une contrariété supplémentaire. Le « watchman » du bord s’occupait de détecter la cause de ce qu’on imaginait déjà comme un sabotage. Heureusement il n’en fut rien. Le saboteur n’était autre que Monsieur Van Malcotte, capitaine du « BARON DHANIS ». Ce dernier, invoquant une perte de courant à bord de son bâtiment, avait tout simplement déconnecté notre prise de terre sans se rendre compte qu’il embarrassait ses voisins. Il en fut quitte pour une tournée générale et... notre souper reporté à l’heure suivante.

Peu après, la visite inattendue de deux fonctionnaires des Voies Navigables assoiffés laissait entrevoir une longue veillée… Ils croyaient tenir de sources sûres qu’un parachutage de paras devait avoir lieu cette nuit, le 10 à 03.00 heures, venant directement de Kamina, disaient-ils. Plus ils parlaient, plus ils avaient soif. D’un geste du coude précis, ils « éclusaient » maintenant allègrement le savoureux contenu, conditionné dans des bouteilles de 75 cl et bien connu des consommateurs sous l'appellation de « SIMBA ». La conversation des grands battait son plein. La politique était à l’honneur. Cela faisait des mois que les mêmes réflexions monopolisaient les grands débats. A chaque gorgée, les enchères montaient, et finalement les injures éclaboussaient les politiciens de la métropole. Ce point de vue mettait tous les tribuns d’accord. Un « der des ders » clôturait les discussions et noyait le poisson, ils restaient bons copains, savourant leur soirée en bons coloniaux, soiffards par habitude.

On m’appela du quai. Du pont, me penchant au-dessus du bastingage, je perçus de suite des silhouettes qui m’étaient familières. Parti à leur rencontre, je descendis quatre à quatre les marches de la rampe qui menait au pont inférieur. En escaladant des caisses qui me barraient la route, je faillis m’étaler en évitant de justesse le bain de minuit. Les copains qui m’attendaient sur le quai, s’esclaffaient de plus belle, mettant en doute mon pied marin. Antonio Altorio, Albert et Raymond Fischback, ces deux derniers fils du chef de gare et, par je ne sais quel stratagème, avaient défié la sentinelle. A les voir crottés comme des va-nu-pieds, j’imaginais toutes leurs péripéties pour aboutir ici. A me voir surpris, Raymond prit le premier la parole en chuchotant : « Top secret ! Tu ignores sans doute que nous sommes en mission d’espionnage. Nous avons en plus, ordre de surveiller le port ». Après bien des éclats de rire, je les invitai à prendre un rafraîchissement. Après tout, pourquoi pas ? « Ils étaient en mission ». En fait, cette bande de rigolos voulait faire croire aux gonzesses qu’ils avaient été incorporés dans le Corps de Volontaires comme estafettes…

Maintenant il se faisait tard. Avant de se séparer, je les accompagnai quelques centaines de mètres sur le quai. Une imperceptible brise du large commençait à refroidir l’atmosphère. Me remémorant distraitement le film de la soirée, le clapotis des vaguelettes m’incita à la rêverie.

Mon attention fut attirée par un bruit de moteur qui provenait du chemin chaotique longeant le hangar à marchandises. Je distinguai maintenant les phares du véhicule, celui-ci s’immobilisa devant les barrières. Une portière claqua, le conducteur héla la sentinelle. Il resta sans réponse, cette dernière s’étant détournée de son poste. Comme les rigolos qui m’avaient rendu visite tout à l’heure, je me pris au jeu. Je lui braquai dans les yeux un jet de lumière de ma torche. D’un revers de main, il se protégeait le visage. Je reconnus monsieur V... Ce dernier m’invita à lui ouvrir le passage.

N’ayant d’ailleurs aucun pouvoir de répondre à sa demande, je refusai d’obtempérer. Il prétexta alors être attendu par le patron du bateau de pêche abandonné tout à l’heure. Témoin de la scène qui avait opposé les substituts aux commerçants et de l’intervention de mon père, je lui confirmai qu’ils avaient quitté les lieux. Il insista à nouveau, affirmant faire partie du Corps des Volontaires. Mais il ne portait pas le brassard CV obligatoire… Pour clore ce face à face, je lui demandai le mot de passe. Y en avait-il un d’ailleurs ? Dans un geste de rage, il pivota sur ses talons et s’éloigna. Emballant le moteur à coups d’accélérateur répétés, il lança son véhicule dans les ornières. Encore surpris de mon effronterie, je réalisai seulement que je ne pouvais prétendre pour le cas présent à aucune prérogative. Après coup je m’en voulais et, rentrant à bord avec une certaine inquiétude, je mis mon père au courant de l’incident…

Les derniers visiteurs qui avaient trinqué avec lui regagnaient maintenant le baliseur « M’TOA » où ils avaient trouvé à loger. Mon regard fut attiré par un faisceau lumineux puissant mais encore lointain. Questionnant mon père, il supposa qu’il s’agissait de l’« URUNDI », dont on devait bientôt apercevoir les feux de route. Sur ces entrefaites, le capitaine Lallement, accompagné d’un de ses amis, fit une halte « Simba ». Déjà légèrement éméché, en prenant place, il faillit basculer de sa chaise. Quelques chopes plus tard, d’un geste significatif, il leva son verre vide. Mon père ignora cet appel au secours et détourna l’attention sur l’« URUNDI » qui s’était approché. Ses feux de position étaient maintenant visibles mais, d’après mon père, il en avait encore pour une bonne heure de navigation. Il était aux environs de minuit quand un groupe de quatre volontaires arriva sur les lieux, suivi peu après de monsieur Deplecker, capitaine d’armement. Ce dernier précisa que le parachutage annoncé était, paraît-il, retardé.

Alors que l’« URUNDI » entamait son approche, Monsieur Deplecker, soucieux de l’absence de l’équipage du « WAPI », remorqueur de port, fit envoyer la sentinelle à sa recherche, quand celle-ci signala que les hommes se mettaient à leur poste de manœuvre. Au moment où le « WAPI » quitta le quai, l’« URUNDI » demanda par signal l’aide du remorqueur. Ce dernier contourna sur bâbord le bateau qui avait ralenti sa vitesse. Un coup de sifflet strident annonça le largage des barges, le « WAPI » assura la relève à ce moment précis. A vitesse lente l’« URUNDI » se dirigea vers la bouée rouge, il vira encore sensiblement sur bâbord et fixa son cap sur les ateliers. On percevait maintenant le ronronnement des moteurs et les consignes du « capita » qui répétait, à l’équipage en stand by, les derniers ordres d’accostage. Le bateau rentra dans les eaux du port, continuant sa courbe, et stabilisa son cap sur la cale sèche. La sonnerie du « chapburn » que l’on distinguait maintenant nettement, transmettant les ordres à la machine, fut suivie immédiatement par le bruit assourdissant des remous dans l’eau que provoquait le battement des deux hélices. L’« URUNDI » s’immobilisa, pivota sur place à 180° afin de gagner son aire d’accostage. Il s’amarra sur le flan du « KIVU ». Tous les hommes de terre grimpèrent à bord, accueillis par son capitaine, Monsieur Elavia, originaire de Goa, et s’installèrent dans la salle à manger. Le bar fut ouvert jusque près de 04.00 heures du matin!

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